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25. Epilogue

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 Dans la Tour du Léman, Mark White se tient devant le tableau holographique qui montre le parcours des 40 équipes engagées dans la Coupe des Coupes. Quel sentiment de fierté encore d’être parvenu à l’impensable, à l’insensé, à l’impossible. Outro-duction Nous sommes plusieurs heures après la levée du trophée par Gervase de Brumer, la musique festive et les huit cent invités dans la Tour du Léman au-dessus d’Evian surplombent le Léman Park. La célébration a des relents de la prospérité passée, celle qui avait été mise de côté dans les années sombres du milieu du siècle. Avec la Renaissance en France et ailleurs, le monde se sentait progressivement libéré. Et cette grande fête autour du Lac sonnait comme une apocalypse, le glas d’une époque, l’orée d’une autre. C’est tout cela qui passait dans la tête de Mark devant le tableau de cette compétition belle comme la Coupe des Coupes d’antan et ses tirages aux sorts intégraux. Servette s’était défait de Rennes, en tour de qualification, puis

24. La Finale de la Coupe des Coupes 2075

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Une rencontre historique réunit deux grands clubs de part et d’autre des Alpes… Au bord du Lac Servette et Milan AC étaient les vainqueurs respectifs de leurs coupes nationales. A ce titre, ils avaient disputé la Coupe des Coupes réhabilitée dernièrement. C’était la deuxième édition. Le tenant du titre était le club des Celtic Glasgow qui avaient arraché le 30 Mai 2074 à Helsinki la 1ère Coupe de la nouvelle ère face au RC Strasbourg Alsace. Mark White, qui était entraineur du Celtic, se retirerait, et prendrait alors de nouvelles fonctions un mois plus tard à Genève, au Servette FC. C’est au Léman Park, à peine étendu à 55000 places, au bord du Lac de Genève, que se retrouvent les protagonistes de l’édition 2074-2075. Avantage Servette pour la localisation. Avantage Milan AC sur le sportif, avec une équipe de premier plan à l’étage continental. Au coup d’envoi Alors que les retardataires prenaient place dans le stade, il faut dire que les routes et voies aériennes lémaniques sont cont

23. Retour au Mexique

Anaïs et Cheickh Anaïs Simonetta et ses 39 ans venaient d’être honorés par la Présidente de la Fédération Française de Football, quand, à l’étage de la Tour Eiffel en ce 1er jour de l’été, elle rencontra Cheickh Diouf – un acteur bien malheureux qui s’était fait connaître auprès de la doyenne de la FIFA Lara Dickenmann. Cheickh Diouf avait perdu son frère footballeur Babacar Amadou dans des circonstances tragiques et avait dû mener un combat judiciaire difficile pour sa mémoire. Les quelques mois qui en suivirent le virent se tourner vers l’ésotérisme des plus folkloriques, un cran plus loin vers la racine sénégalaise de sa famille. Son aura avait grandi dans ce combat médiatisé aux côtés de l’avocat Pape Sene, et soutenu par l’ex-présidente de la FIFA . Il abhorrait désormais ses événements diffusés en ligne où ses costumes attirait l’œil. Il semblait vouloir exorciser un passé… Anaïs et Cheickh se croisèrent d’abord sans se voir, mais au gré des discussions, ils furent progressivemen

22. Michelle et Francis

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 Le parcours croisé de deux personnages du football bénéluxien ; un homme, une femme, trois destins. Une carrière remarquable de footballeuse Michelle Vaillant fut une des plus talentueuses joueuses de football de l’histoire. Née à Valenciennes dans le Nord de la France, elle y commença sa carrière footballistique, avant d’être transférée à 18 ans outre-quiévrain, dans le club beneluxien voisin de Mons. Michelle, ambitieuse, costaude et déterminée, professionnelle et disposant d’une vraie vision du jeu, y devint la capitaine incontestée de l’équipe ; ce qui lui valut par ailleurs sa première sélection internationale avec le Benelux, elle qui disposait de la double-nationalité. Le frère Francis Stevenborg était bien moins connu que son frère Mickey. Le célèbre entraineur bénéluxo-suédois, son ainé, menait la grande carrière en partant du RFC Union Luxembourg, en passant par Dag & Red, le Borussia Dortmund, puis plus tard l’Impact de Montréal, et enfin, le FC Metz. Il devient ensuite

21. L'Effet Papillon

 Quand, pendant ses vacances d’été en 2022 à Bastia, Arsène Wenger accompagné de sa fille Léa, rencontre Claudius Schäfer, le président de la ligue suisse de football, et sa famille, au restaurant de l’hôtel, il ne se doute pas que la discussion va autant influer l’histoire du football. Arsène et Claudius Les deux protagonistes s’étaient croisés par le passé, mais le bernois s’était quand même présenté à nouveau avec son titre au bas-rhinois, alors Directeur du Développement du Football Mondial pour la FIFA. Ils avaient parlé du système de play-offs qui allait alors être instauré, puis intensifié dans le championnat suisse de Football. Ils avaient parlé de la Coupe du Monde au Qatar que le board suisse comptait boycotter, et d’autres choses. A propos des play-offs suisses Arsène avait alors dit que le football suisse ne faisait que revenir à une formule qu’il avait déjà explorée par le passé. Mais Claudius lui rétorqua que la nouvelle formule fut bien plus poussée, avec 12 équipes (au

20. Le Coup du Scorpion

 Enzo Attori était un joueur offensif monégasque qui avait émergé à la fin des années soixante. C’est lors de sa première sélection avec les Territoires Libres en 2069 dans un match amical contre Malte qu’il tenta l’ultra célèbre coup du scorpion. Le temps des stratagèmes Jeune professionnel droitier, Enzo, avec son mètre 70 et ses 62 kilogrammes, était un petit gabarit qui avait du mal à se faire une place dans les positions médianes non latérales parce que souvent bousculé physiquement. Sur les conseils de son amie Anaïs Simonetta, il élabora une série de stratagèmes pour évoluer sur ses postes préférés de meneur de jeu dans l’axe, partisan des contre-pressings et des recherches de coups de pied arrêtés. De fil en aiguille, il chercha des moyens d’accélérer le jeu, et avait vu le portugais Cristiano Simoes, arrière-petit neveu de Cristiano Ronaldo, jongler puis frapper des tirs lobés assez instinctivement. C’est ainsi qu’en essayant, il eut l’idée à l’entrainement de jongler avec son

19. Histoires Courtes

Prolifique Quand la vedette martienne d’origine sino-américaine Stella O-Ren Fox inaugura la nouvelle enceinte nancéenne et donna le coup d’envoi de la première finale de la Coupe Féminine des Régions, elle ne s’imaginait pas lancer un match aussi serré et prolifique. L’équipe du Grand-Est était composée de Bartholdi – Kammerzell (cap), Pasteur, Messmer, Roth-Wernher – Demmouche, Hispano-Suiza, D’Arc – Verlaine, Molinari, Notre-Dame. Le sélectionneur Francis Stevenborg avait également retenu Hergott, Koundé, Parra, Noël, Slimani et Mikautadze, comme remplaçantes. Du côté de l’équipe d’Auvergne-Rhône-Alpes, on comptait surtout sur la capitaine Simonetta, et sa stratège de sélectionneuse Mbock. Si la mi-temps séparait les équipes sur un 3-3 déjà spectaculaire, c’est en 2e période que les choses devinrent vraiment folles. Simonetta inscrit un quadruplé en 14 minutes, entrecoupé d’une réalisation de Pasteur, puis d’une autre de Notre-Dame. Deux coups de pied arrêtés réussis s’en suivirent

18. Néfaste

 Marcel Blÿe avait hérité de l’argent de son père, armateur gallo-maltais de porte-conteneurs. Jeune homme, il était destiné à développer une partie de l’empire familial, en tant que promoteur immobilier. Il avait ainsi d’abord œuvré sur son île de Malte, pour étendre son activité en Sicile puis en Grèce. Mais différentes mauvaises décisions le firent se tourner vers son autre passion, le football. D’agent de joueurs à dirigeant de club En plein développement des alliances entre clubs, Marcel Blÿe était devenu un agent de joueurs dès l’âge de 30 ans, pour ensuite se consacrer à cette activité à 37 ans. Des joueurs comme Dündar Fünf et Adil Taoui, utilisèrent ses services. Des sociétés anglo-méditerranéennes comme NEOSI également. Cependant, son contingent de contrats bougeait de plus en plus, ses émoluments s’accroissaient, et ses affaires privées le conduisirent dans des combines mafieuses. Il investit de plus en plus dans des joueurs certes prometteurs mais qui traitaient avec des cl

17. Nie zu den Bayern

 Andy Campino était un joueur de lointaine origine italienne et de nationalité allemande. Il jouait au milieu de terrain au FC Kaiserslautern (« 1. FCK ») depuis 2066, qu’il avait rejoint en provenance de Fortuna Düsseldorf pour jouer dans l’élite de la Bundesliga. Jeunesse rebelle Né le 22 juin 2050 à Düsseldorf, Andreas Todt Campino, dit « Andy Campino » s’est fait connaître sur les pelouses de l’Ouest de l’Allemagne dans sa plus tendre jeunesse. Milieu de terrain rapide, technique, voire acrobatique, il était doté d’une frappe soudaine remarquable, bien qu’arborant un physique moyen de 1m81. Issu d’une famille assez conservatrice, son père était juge et sa mère, anglaise, professeur d’anglais, il avait cinq frères et sœurs. Il était pourtant le rebelle de la famille. Il était parti à Kaiserslautern alors que le Borussia Dortmund s’apprêtait à le faire signer, qu’il venait déjà de refuser des approches du Havre et surtout du Bayern, contre l’opinion de sa famille, de son entraineur,

16. Maltus, le plus vieux Gardien Professionnel du Monde

 Pas marié et sans enfant, Maltus souffre d’une fracture au trochiter droit en rémission depuis 6 mois, quand, à 48 ans et demi, il décide de mettre fin à sa carrière professionnelle et internationale. La rééducation est difficile, et le match amical joué contre le FC Sion s’est mal passé. Un semi-tirolien du Sud Né italo-suédois, Maltus Leenhardt, grandit à Bolzano, dans l’ex-Tirol du Sud, désormais province de longue date du Nord de l’Italie. Cousin de Mickey et Francis Stevenborg, il a grandi dans une famille de footballeurs, et est devenu un gardien de grand talent. D’abord, au FC Bolzano, puis au Milan AC, il deviendra international italien à 23 ans, et participera à 6 Coupes du Monde avec la Squadra Azura. Elongé avec 1m98, maigre dans sa jeunesse, puis plutôt costaud sur ses dernières années, Maltus jouera toujours de son professionnalisme, sa détermination, sa détente et son agilité aussi, et des réflexes fantastiques, qui lui valurent le titre de meilleur gardien de l’histoire

15. Le Président du HAC

 Jean-Pierre Hureau avait marqué son temps et été un emblématique président du Havre Athletic Club (HAC), le club doyen en France. D’autres lui ont succédé jusqu’au jour où Marc-Julien Triskell prit le relais en 2033. Le HAC s’était terré en Ligue 2 depuis longtemps, et il fallait lui donner une nouvelle dynamique. Triskell était l’homme de la situation. Son destin fit même de lui quelqu’un qui marqua le football mondial. Triskell et le HAC Marc-Julien Triskell était né à Etretat en 2000, il avait grandi au Mont Saint-Michel avec des parents commerçants et investis dans des activités artisanales et de la pêche. Après des études à Rouen, Triskell s’engagea dans l’industrie de la mer et notamment portuaire au Havre. Sa passion pour le football, pour la jeunesse, pour le tissu industriel et humain local, et pour ce club doyen de bientôt 150 ans, l’avait vu s’impliquer dans les instances de formation du Havre AC, le club de sa ville d’adoption. A peine devenu Président, Triskell mobilise a

14. Le Retour de la France

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 L’équipe de France de Football n’avait rien gagné depuis la Ligue des Nations en 2021, ça faisait maintenant plus de 50 ans. La renaissance par l’Equipe féminine Si le Football français masculin s’était progressivement détérioré et ne s’en remettait pas vraiment, probablement lié à des raisons de politiques générales et sportives, le football féminin venait quant à lui au secours des espoirs, depuis la Renaissance de 2068. Au championnat d’Europe de Football Féminin de 2074, la France se présentait enfin avec une équipe reconstruite et quelque peu éprouvée depuis la qualification et le parcours prometteur de la Coupe du Monde féminine de 2071, avec un Huitième de Finale défaisant les Bleues contre la Grande Bretagne unifiée. Le Championnat d’Europe féminin de 2074 Dans cette nouvelle compétition internationale se disputant en Ecosse, la France et son entraineur-joueuse Zahia Cadamuro, s’était d’abord sorti d’un groupe compliqué, où la Suède avait été écartée sur un bel exploit des fra

13. Il neige sur Sarajevo

Changement climatique Depuis les années 30, les températures n’étaient plus favorables à des précipitations neigeuses sur Sarajevo, le chef-lieu bosnien de l’Empire des Balkans. Il était donc devenu très rare de voir de la neige, sur une ville qui pourtant avait accueilli les Jeux Olympiques d’Hiver en 1984. Le tournoi Depuis les années 40, chaque année aux alentours de la Pâques chrétienne, le FK Zeljeznicar Sarajevo, devenu celui des minorités chrétiennes et des athées de la ville de plus de six cent milles habitants, organisait un tournoi international de football. Le rival du FK Sarajevo, représentant les Bosniaques et les Musulmans, y était convié en signe de réconciliation. Et, au fur et à mesure du temps, différents autres clubs européens avec des portées œcuméniques y prirent également part. Ainsi s’installait un tournoi à six clubs avec l’AS Rome (Italie), le Celtic Glasgow (Grande Bretagne Unifiée), le Servette FC de Genève (Suisse), et le FC Mouloudia de Montpellier (Califat

12. L'Histoire d'Anaïs Simonetta

 La jeune Anaïs a grandi au bord du Lac Léman, alors que ses parents, qui se sont rencontrés à la célèbre Ecole Polytechnique de Lausanne, avaient décidé de faire leur vie dans la région. De nationalités française et suisse, il faut dire qu’elle y avait ses repères, son style de vie, son confort. La concomitance entre son apogée footballistique et la renaissance d’un club lémanique français font de cette histoire, un passage remarquable du football au bord du Lac. Les classes au Team Vaud Ses parents, J-F et Laure, vétérinaires et passionnés de leur fille unique, s’étant installés entre Genève et Lausanne, Anaïs, joua au football au FC Versoix avant d’intégrer le Team Vaud, la classe biberon d’un Lausanne Sport qui tardait à revenir au plus haut niveau du football féminin. Elle s’y fit remarquer par une aisance avec le ballon, une agilité et une instinctivité exceptionnelle. La France n’offrant d’abord pas de perspectives faciles pour le football féminin, Anaïs, à 16 ans, hésita entre

11. Dany Tschumi

Une enfance pré-disposée Né d’un père suisse-allemand, Daniel Tschumi, ancien footballeur professionnel, et fan absolu du Servette FC (SFC), une référence unique, et d’une mère Finlando-portugaise, Jana Cortes-Sinki, gymnaste et passionnée de varappe, le jeune Dany a parcouru la Suisse entière avec son papa, par intérêt au football local. C’est surtout le Servette qui passionnait le duo père-fils, et qui incita "Dany" à commencer le football dès 6 ans. C’est au poste de gardien de but que Dany exploitait déjà petit ses qualités d’équilibriste très calme et concentré pour son âge, et pourtant si passionné. A 13 ans déjà, Dany rejoignit la Suisse Romande auprès du club de Meyrin F.C. pour peaufiner un talent brut qui semblait déjà immense, tant les qualités du jeune homme lui donnaient des prédispositions exceptionnelles… A 15 ans, c’est l’élite des U16 du SFC qui devait se rendre à l’évidence : ce gardien était largement le plus fort de la région et peut-être du pays pour son

10. La Coupe du Monde des Empires

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 La Coupe du Monde masculine de 2070 revenait à l’Empire Chinois, et elle devait une fière chandelle à Marc-Julien Triskell, l’ex-président français du club doyen du HAC et alors Directeur du Développement du Football à la FIFA. C’est en effet lui, qui avait fait infléchir la position de la Présidente de la FIFA, Lara Dickenmann, qui plaidait pour une compétition éthique dans les zones tempérées. Marc-Julien Triskell pensait que l’épreuve avortée de 2030, à cause de la guerre menée par la Chine, devait maintenant être oubliée. Triskell était un admirateur de la culture chinoise, il avait des affinités et des amitiés chinoises, il se rendait régulièrement à Pékin, à Shanghai, à Hong-Kong ou à Taipei. Son rôle était même devenu quasi diplomatique pour l’Union Européenne, lui qui s’était temporairement éloignée de la République Démocratique Française en s’installant à Amsterdam et à Hambourg, dans le cadre de « l’Alliance Hanséatique ». Les préparatifs En 2064 furent donc décidées à Zuric