1. Hulk Xin VS Hicham Goliath (Tragédie)
Finalement l’Empire Chinois aurait sa Coupe du Monde, c’est ce qu’avait conclu l’Assemblée Générale de la FIFA en 2064, une des séances les plus mémorables et révolutionnaires de l’histoire du football ; la tradition faisant le come-back tant attendu des amateurs « romantiques » de football. Mais tout ça est une autre histoire.
Match d'ouverture
Sur le Grand
Stade Impérial de Pékin s’affrontaient donc pour le match d’ouverture : l’Empire Chinois,
l’hôte suprémaciste de cette épreuve à nouveau réduite à 32 équipes, et l’Algérie, une nation de désormais de près de
75 Millions d’habitants, à l’encontre des tendances de contrôle de la
surpopulation. Pour les départager, Mister Farenheit, le meilleur impartial du moment.
Les autres
équipes dans ce groupe étaient la
Fédération de Californie et l’Irlande Unie, moins en vue a priori.
Cet
affrontement inaugural était aussi celui des deux grands attaquants vedettes, Hulk Xin Junior
et Hicham
« Goliath » Laarbi.
Hulk Xin Junior, dont on omettait la plupart du temps le supplétif
« Junior » tant il devenait inapproprié à 28 ans, était un immense
attaquant de 2 mètres et 2 centimètres, de 108 kg, avec un physique de type
« bulldozer » inégalé en Asie. Le neveu de « Hulk » Shin avait hérité de ses
caractéristiques physiques, et pour cette Coupe du Monde à domicile, arborait
le brassard de Capitaine, comme pour montrer au Monde entier la puissance
ancestrale de l’Empire
du Milieu.
De l’autre
côté, c’était le géant algérien Hicham Laarbi, 27 ans, dont le surnom expressif était « Goliath »
qui, doté d’une carrure gargantuesque de 2,02m lui-aussi (mais de 111 kg),
était connu pour jouer à la fois dans son club au rugby et au football, et pour
être international des deux côtés. Son cou à lui tout seul faisait un tour de
69 cm, probablement un record mondial.
Les deux
colosses étaient des avant-centres redoutés, l’un jouant à Hong-Kong depuis son
transfert lucratif de Shanghai,
l’autre évoluant à l’Atlético
de Madrid depuis 2 saisons après son départ du CS Constantine. C’était donc un duel au sommet
largement attisé par les médias pour cette cérémonie d’ouverture qui se
jouerait devant le maximum autorisé de 200000 spectateurs en ce mois de
septembre caniculaire.
La pression
monte
Les équipes
entrent sur le terrain du Grand Stade Impérial sous la musique oppressante et
pétaradante de "Zero Signal", interprétée par vieux groupe de métal américain,
Fear Factory. Le moment de solennité est très important y compris pour le
public chinois. Hulk
et Hicham
sont les derniers à foulée la pelouse pour cette entrée et déambulent côte à
côté avant le placement en face de la tribune impériale pour la présentation
des joueurs, où ils s’opposeront finalement à l’extrême.
La rencontre
eut un déroulé particulièrement chaud et viril pendant les premières minutes.
Les cartons jaunes et oranges pleuvaient. L’équipe algérienne étant rapidement
réduite temporairement à 9, elle subissait d’autant plus que la ferveur du
Grand Stade Impérial supportait totalement l’équipe chinoise tout de rouge
vêtue. Le premier quart d’heure se concluait sur le score miraculeux de 0-0 du
point de vue des Fennecs, avec des joueurs algériens acculés, ce qui décida
l’entraineur Adil Taoui
à faire reculer encore d’un cran son capitaine, le gigantesque "Hicham « Goliath »" comme indiquait la surimpression vidéo officielle.
Encore un
corner pour les Chinois, cette fois tiré par Jattal Chang. Hicham surveillait son adversaire et rival Hulk Xin, qui prit
un élan important. Il fallait désormais pour ce dernier apporter un coup de
boutoir suffisant pour enfin ouvrir le score. La pression de l’environnement chinois était terrible. Ne pas gagner ce match n’était pas envisageable. Et Hulk savait qu’on
comptait sur lui. Il s’élança avec toute sa puissance…
… la balle
était haute, elle fusait, Hulk
était décidé à la propulser de la tête au fond des filets algériens. La détente
qu’il produit fut d’une intensité phénoménale, on croyait voir la légende Cristiano Ronaldo, avec
le corps rabelaisien d’une tour d’assaut shanghaienne. De l’autre côté, Hicham Laarbi
voulait anticiper, il avait flairé cette action venant d’Hulk. Il s’appuya
légèrement sur son coéquipier Hasni Taoui, déclencha lui aussi un saut herculéen rageur, et
fit face à son rival dans les airs. La température s’était encore élevée, elle
atteignait son paroxysme.
Le choc des
Titans
La rencontre
tripartite entre le ballon et les deux mastodontes sera dramatique. Si Hulk Xin effleura
le cuir, le déviant, mais ne pouvant suffisamment influer sa trajectoire, Hicham
« Goliath » arrivait légèrement trop tard, sa course était
davantage calquée sur son adversaire que sur la balle. Hulk Xin avait pourtant effectué le
profond geste de la tête qu’il fallait, bandant tous ses muscles pour frapper
de toutes ses immenses forces abdominales et dorsales. Sa tête rencontra celle,
tendue et à pleine vitesse également, de « l’Hercule de Constantine », comme
l’avait d’abord surnommé le quotidien « L’Equipe ». Le fracassement
des crânes fut explosif.
Le claquement
des têtes retentit dans tout le stade, et le craquement des os surprit les
acteurs alentours comme le gardien Boumnijel, le défenseur Bouafia, ou encore le milieu offensif Rocky Zhang. Alors que
l’inertie avait totalement absorbé les vitesses horizontales, le sang jaillit
des crânes dans la chute verticale des corps. Les morceaux de cervelles se
croisaient, les liquides céphalo-rachidiens s’entre-mêlaient ; jamais des
corps algérien et chinois ne s’étaient autant approché.
Les corps
s’écrasaient lourdement au sol, inertes et rapprochés par les têtes respectives
des protagonistes.
Tragédie
Ainsi se
termina dramatiquement la carrière de deux colosses en pleine force de l’âge.
Leur mort était évidente au vu du crash en direct. Le match devait être arrêté
sur ce choc au sommet tout à fait historique. Les deux équipes ne s’en
remettraient d’ailleurs pas dans cette compétition, tant les images étaient
horrifiantes, morbides et avaient marqué les autorités et le public à grande
échelle, tout comme les joueurs - premiers protagonistes de cette tragédie.
La Fédération de Californie et de l’Irlande
Unie en profiteraient pour se qualifier, alors que l’Empereur avait d’abord
décrété une, puis trois semaines de deuil national.
(rédigée le 06/02/2022)
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